Dans l’Égypte ancienne, l’autobiographie était l’une des formes privilégiées du dialogue constant qui unissait les vivants et les morts. S’adressant aux générations futures, le défunt transmet son expérience de vie, dans des formulations généralement codifiées, mais qui laissent parfois deviner l’humain, l’individu et son irréductible singularité. Depuis l’au-delà, il promet aux vivants soutien et protection, afin de susciter l’accomplissement du culte funéraire et faire ainsi perdurer le souvenir de son nom et la mémoire de son temps. Témoignant à leur façon de ce genre littéraire majeur qui traverse l’ensemble de l’histoire pharaonique, depuis l’Ancien Empire jusqu’à l’époque ptolémaïque, les périodes tardives nous ont livré quelques autobiographies remarquables, dont certaines reflètent de manière à la fois savante et originale la mixité culturelle consécutive à la présence grecque au pays des pharaons.

Conférence

Vendredi, 28 mai à 13h00
sur Zoom: https://uqam.zoom.us/j/82378314570 

« Quand les défunts s’adressent aux vivants… Quelques autobiographies de l’Égypte tardive

par Bernard Mathieu
Professeur d'Égyptologie, U. Montpellier 3

Stèle de Taïemhotep, ©BM EA 147