Conférence
Mercredi le 14 octobre 2020 à 19h00 
sur Zoom 

«Les mariages diplomatiques à la XXIème dynastie (-1069 à -945) : Le cas de Solomon et de la fille du pharaon» 

par Véronique Lacroix 
Doctorante en Histoire de l'Art (Égyptologie) 
UQAM

    Après avoir connu une époque de prospérité économique et politique lors du Nouvel Empire (-1550 à -1069), l’Égypte se retrouve face à une période d’instabilité caractérisée par une fragmentation du pouvoir central. Ainsi, la lignée pharaonique conservera son pouvoir au sud de l’Égypte alors que les grands prêtres d’Amon assument le contrôle du nord. Ce bouleversement de la structure du pouvoir entraine inévitablement une série de changements au niveau de la politique interne et externe. Alors qu’auparavant les relations diplomatiques étaient régies par des normes strictes et surtout, par la seule personne du pharaon, il va de soi qu’avec la séparation du pouvoir entre la Haute et la Basse-Égypte, l’idéologie pharaonique doit s’adapter. 

    Il est possible de constater une de ces modifications lorsque l’on étudie le système du mariage diplomatique. Avec la décentralisation du pouvoir pharaonique, une modification de la façon de conclure des alliances politiques par l’entremise du mariage est de mise pour le pharaon. C’est notamment à travers le cas mentionné dans l’Ancien Testament, où une fille de pharaon en vint à épouser le roi d’Israël Solomon, que nous étudierons cette altération au modèle traditionnel pharaonique du mariage politique. Nous explorerons ainsi comment la tradition égyptienne du mariage dynastique évolua au cours de la XXIème dynastie. Nous tâcherons également à travers cette étude de remettre en question la notion de déchéance du pouvoir royal égyptien au cours de la Troisième Période intermédiaire afin de voir s’il ne serait pas plus juste de faire mention d’une résilience de l’idéologie pharaonique. 
Bas-relief de la tombe de Kherouef